Entrepreneuriat

Comment devenir Freelance ?

Comment devenir Freelance ?
Ecrit par valentin

Vous avez envie de vous lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat et de devenir votre propre patron ? Vous souhaitez exercer une activité commerciale en toute indépendance et liberté ? Devenir freelance peut être une solution intéressante pour vous. Mais comment faire pour devenir commerçant indépendant ? Quelles sont les étapes à suivre, les formalités à accomplir, les pièges à éviter ? Dans cet article, nous vous donnons toutes les clés pour réussir votre projet d’entreprise de devenir freelance et vivre de votre activité commerciale.

Qu’est-ce qu’un freelance ?

Un freelance est un travailleur indépendant qui propose ses services à des clients, généralement des entreprises, dans un domaine d’expertise précis. Il n’a pas de lien de subordination avec ses clients, il fixe lui-même ses tarifs, ses horaires, ses modalités de travail. Il peut exercer son activité sous différents statuts juridiques : auto-entrepreneur, entreprise individuelle, EURL, SASU, etc.

Un freelance peut exercer une activité commerciale, c’est-à-dire qu’il vend des biens ou des services à des clients. Il peut s’agir par exemple de conseil, de formation, de coaching, de rédaction web, de graphisme, de développement web, etc. Il peut aussi cumuler plusieurs activités commerciales, à condition qu’elles soient compatibles entre elles et qu’elles respectent les règles fiscales et sociales applicables.

Quels sont les avantages et les inconvénients de devenir freelance ?

Devenir freelance présente des avantages et des inconvénients qu’il faut bien connaître avant de se lancer. Voici un tableau récapitulatif des principaux points positifs et négatifs :

AvantagesInconvénients
– Liberté d’organisation du travail– Absence de sécurité de l’emploi
– Choix des missions et des clients– Risque d’isolement professionnel
– Développement des compétences et du réseau– Charge administrative importante
– Possibilité de gagner plus qu’un salarié– Irregularité des revenus
– Réduction des frais professionnels– Absence de protection sociale complète
– Satisfaction personnelle et professionnelle– Difficulté à concilier vie personnelle et vie professionnelle

Devenir freelance demande donc une bonne dose de motivation, d’autonomie, d’adaptabilité et de rigueur. Il faut aussi savoir se vendre, prospecter, négocier, fidéliser ses clients. Il faut également être capable de gérer sa comptabilité, sa fiscalité, ses cotisations sociales, ses assurances. Enfin, il faut être prêt à faire face aux aléas du marché, aux périodes creuses, aux impayés, aux litiges.

Comment se lancer en tant que freelance ?

Pour se lancer en tant que freelance, il faut suivre plusieurs étapes essentielles :

1) Définir son offre de service

La première chose à faire est de définir son offre de service : quels sont les produits ou les services que vous allez vendre à vos clients ? Quelle est votre valeur ajoutée par rapport à la concurrence ? Quels sont vos domaines d’expertise ? Quelles sont vos compétences ? Quels sont vos tarifs ? Quelles sont vos conditions générales de vente ?

Il faut être clair sur ce que vous proposez et ce que vous ne proposez pas. Il faut aussi être cohérent avec votre profil professionnel et votre expérience. Il faut enfin être réaliste sur le marché et la demande pour votre offre de service.

2) Réaliser une étude de marché

La deuxième chose à faire est de réaliser une étude de marché : qui sont vos clients potentiels ? Quels sont leurs besoins, leurs attentes, leurs problématiques ? Quels sont vos concurrents ? Quels sont leurs points forts et leurs points faibles ? Quelles sont les opportunités et les menaces du marché ? Quel est le potentiel de chiffre d’affaires et de rentabilité de votre activité ?

L’étude de marché vous permet de valider la faisabilité et la viabilité de votre projet. Elle vous permet aussi d’adapter votre offre de service à la demande, de vous différencier de la concurrence, de définir votre stratégie commerciale et marketing.

3) Choisir son statut juridique

La troisième chose à faire est de choisir son statut juridique : sous quelle forme allez-vous exercer votre activité ? Quelles sont les implications fiscales, sociales, juridiques, comptables de votre choix ? Quels sont les avantages et les inconvénients des différents statuts possibles ?

Le choix du statut juridique dépend de plusieurs critères : le montant prévisionnel de votre chiffre d’affaires, le régime fiscal applicable, le régime social applicable, le niveau de protection sociale souhaité, le niveau de responsabilité engagée, le coût de création et de fonctionnement, la simplicité des formalités, etc.

Les principaux statuts juridiques pour devenir freelance sont :

  • L’auto-entreprise : c’est le statut le plus simple et le plus avantageux pour démarrer une activité commerciale. Il permet de bénéficier d’un régime fiscal et social simplifié, d’une comptabilité allégée, d’une exonération de TVA, d’une dispense d’immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS). Il convient aux freelances qui ont un chiffre d’affaires limité (176 200 € pour les activités commerciales en 2022) et qui n’ont pas besoin d’investir ou d’emprunter.
  • L’entreprise individuelle (EI) : c’est le statut qui permet d’exercer une activité commerciale en son nom propre, sans créer de société. Il implique que le freelance soit soumis à l’impôt sur le revenu (IR), qu’il cotise au régime des travailleurs indépendants (RSI), qu’il tienne une comptabilité réelle, qu’il facture la TVA, qu’il s’immatricule au RCS. Il convient aux freelances qui ont un chiffre d’affaires important et qui veulent bénéficier d’une plus grande liberté de gestion.
  • L’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) : c’est le statut qui permet de créer une société à associé unique, avec une responsabilité limitée au montant des apports. Il implique que le freelance soit soumis à l’impôt sur les sociétés (IS) ou à l’IR sur option, qu’il cotise au RSI, qu’il tienne une comptabilité réelle, qu’il facture la TVA, qu’il s’immatricule au RCS. Il convient aux freelances qui ont besoin de protéger leur patrimoine personnel, qui ont des besoins financiers importants ou qui envisagent d’associer d’autres personnes à leur projet.
  • La société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) : c’est le statut qui permet de créer une société à actionnaire unique, avec une grande souplesse de fonctionnement. Il implique que le freelance soit soumis à l’IS ou à l’IR sur option, qu’il cotise au régime général de la sécurité sociale (sauf pour la retraite complémentaire), qu’il tienne une comptabilité réelle, qu’il facture la TVA, qu’il s’immatricule au RCS. Il convient aux freelances qui veulent bénéficier d’un régime social plus protecteur, qui ont des besoins financiers importants ou qui envisagent d’associer d’autres personnes à leur projet.

4) Effectuer les formalités administratives

La quatrième chose à faire est d’effectuer les formal ités administratives : il s’agit de déclarer votre activité auprès du centre de formalités des entreprises (CFE) compétent, qui se chargera de transmettre votre dossier aux organismes concernés (impôts, Urssaf, RCS, etc.). Vous devrez fournir un certain nombre de pièces justificatives, selon le statut juridique choisi. Vous devrez également payer des frais de création, qui varient selon le statut juridique choisi.

Une fois votre dossier validé, vous recevrez un extrait Kbis ou un certificat d’inscription au RCS, qui atteste de l’existence de votre entreprise. Vous recevrez également un numéro Siren, qui identifie votre entreprise, et un numéro Siret, qui identifie votre établissement. Vous recevrez également un code APE, qui détermine votre secteur d’activité, et un numéro de TVA intracommunautaire, si vous êtes assujetti à la TVA.

5) Trouver des clients

La cinquième chose à faire est de trouver des clients : il s’agit de faire connaître votre offre de service, de prospecter, de négocier, de signer des contrats, de fidéliser vos clients. Pour cela, vous pouvez utiliser différents moyens :

  • Le bouche-à-oreille : c’est le moyen le plus simple et le plus efficace pour trouver vos premiers clients. Faites savoir à votre entourage (famille, amis, anciens collègues, etc.) que vous êtes freelance et que vous proposez des services dans votre domaine d’expertise. Demandez-leur de vous recommander auprès de leurs contacts qui pourraient être intéressés par votre offre.
  • Le réseau professionnel : c’est le moyen le plus pertinent pour trouver des clients qualifiés et fidèles. Participez à des événements professionnels (salons, conférences, formations, etc.) liés à votre secteur d’activité. Échangez vos cartes de visite avec les personnes que vous rencontrez. Rejoignez des associations ou des clubs professionnels. Utilisez les réseaux sociaux professionnels (LinkedIn, Viadeo, etc.) pour créer et entretenir votre réseau.
  • Le site web : c’est le moyen le plus visible et le plus crédible pour présenter votre offre de service et attirer des clients potentiels. Créez un site web professionnel, clair, ergonomique et responsive. Mettez en avant vos compétences, vos réalisations, vos références, vos tarifs. Optimisez votre site pour le référencement naturel (SEO) en utilisant les mots-clés pertinents pour votre activité. Publiez régulièrement du contenu de qualité (articles de blog, vidéos, podcasts, etc.) pour générer du trafic et fidéliser vos visiteurs.
  • Les plateformes spécialisées : c’est le moyen le plus pratique et le plus rapide pour trouver des missions ponctuelles ou récurrentes. Inscrivez-vous sur des plateformes spécialisées dans la mise en relation entre freelances et clients (Malt, 5euros.com, Codeur.com, etc.). Créez un profil attractif et complet. Postulez aux offres qui correspondent à vos compétences et à vos tarifs. Respectez les délais et les exigences des clients. Obtenez des avis positifs pour augmenter votre visibilité et votre réputation.

Comment réussir en tant que freelance ?

Pour réussir en tant que freelance, il ne suffit pas de trouver des clients. Il faut aussi savoir gérer son activité au quotidien et sur le long terme. Voici quelques conseils pour pérenniser votre activité commerciale :

1) Organiser son temps de travail

L’un des principaux défis du freelance est de gérer son temps de travail efficacement. Il faut être capable de respecter les délais imposés par les clients, tout en s’accordant du temps pour prospecter, se former, se reposer. Il faut aussi éviter la surcharge ou la sous-charge de travail. Pour cela, il est conseillé de :

  • Définir ses objectifs à court, moyen et long terme.
  • Prioriser ses tâches selon leur importance et leur urgence.
  • Planifier son emploi du temps à l’avance, en tenant compte des contraintes et des imprévus.
  • Utiliser des outils de gestion du temps (agenda, calendrier, logiciel de planification, etc.).
  • Respecter un rythme de travail régulier, en alternant les périodes de travail et de pause.
  • Déléguer ou externaliser certaines tâches qui ne relèvent pas de votre cœur de métier (comptabilité, administratif, etc.).

2) Gérer sa comptabilité

L’autre défi majeur du freelance est de gérer sa comptabilité correctement. Il faut être capable de suivre ses recettes et ses dépenses, de facturer ses clients, de payer ses impôts et ses cotisations sociales, de respecter les obligations légales. Il faut aussi éviter les erreurs ou les retards qui pourraient entraîner des pénalités ou des redressements. Pour cela, il est conseillé de :

  • Tenir à jour un livre des recettes et un registre des achats.
  • Établir des devis et des factures conformes à la réglementation.
  • Déclarer son chiffre d’affaires et payer ses impôts et ses cotisations sociales selon le régime fiscal et social choisi.
  • Conserver tous les justificatifs comptables pendant au moins 6 ans.
  • Utiliser des outils de gestion comptable (logiciel de facturation, de comptabilité, etc.).
  • Faire appel à un expert-comptable si besoin.

3) Développer sa clientèle

Le troisième défi du freelance est de développer sa clientèle et de la fidéliser. Il faut être capable de se faire connaître, de se faire recommander, de se faire apprécier. Il faut aussi éviter la dépendance à un seul client ou à une seule source de revenus. Pour cela, il est conseillé de :

  • Soigner son image professionnelle (logo, carte de visite, site web, etc.).
  • Communiquer régulièrement sur son activité (newsletter, blog, réseaux sociaux, etc.).
  • Proposer des offres adaptées aux besoins et aux attentes des clients.
  • Négocier des contrats clairs et équilibrés avec les clients.
  • Livrer un travail de qualité, dans les délais et le budget convenus.
  • Satisfaire et fidéliser ses clients (suivi, service après-vente, fidélisation, etc.).
  • Solliciter des témoignages et des avis positifs de ses clients.
  • Diversifier ses sources de revenus (produits dérivés, formations, partenariats, etc.).

4) Se former et se renouveler

Le quatrième défi du freelance est de se former et de se renouveler. Il faut être capable de se maintenir à la pointe de son domaine d’expertise, de se mettre à jour sur les évolutions du marché, de se différencier de la concurrence. Il faut aussi éviter la routine ou le découragement. Pour cela, il est conseillé de :

  • Se former régulièrement à de nouvelles compétences ou à de nouveaux outils.
  • Veiller sur les tendances et les innovations de son secteur d’activité.
  • Benchmarking ses concurrents et s’inspirer des bonnes pratiques.
  • Se remettre en question et chercher à s’améliorer en permanence.
  • Sortir de sa zone de confort et relever de nouveaux défis.
  • S’entourer d’autres freelances ou d’autres professionnels pour échanger, s’entraider, se motiver.

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